lundi 4 janvier 2010

Message de Benoît XVI en la 43ème Journée Mondiale de la Paix : une lecture circulaire




43° Giornata Mondiale della Pace: analisi circolare del Messaggio del Santo Padre

"Se vuoi coltivare la pace, custodisci il creato". Ecco il titolo scelto da Benedetto XVI per istruire e far riflettere sull'esigenza odierna di pace collegata all'andamento del nostro pianeta. Il Papa ritiene paragonabile le numerose minacce "che incombono sulla pace e sull'autentico sviluppo umano integrale - guerre, conflitti internazionali e regionali, atti terroristici e violazioni dei diritti umani" e le non meno preoccupanti "minacce originate dalla noncuranza - se non addirittura dall'abuso - nei confronti della terra e dei beni naturali che Dio ha elargito. L'uomo e la donna in quanto gestori del creato affidato loro da Dio devono impegnarsi doppiamente: personalmente e colletivamente per salvaguardare il patrimonio in pericolo e costruire un mondo pacifico (n°14). Per cui ci vogliono decisioni e atti concreti da parte dei capi delle nazioni e della comunità internazionale. Il Papa ha fatto proposte concrete per orientare l'azione di tutti (da vedere nei numeri 8, 10, 11, 12). D'altronde, la Chiesa, esperta in umanità, "ha una responsabilità per il creato e sente di doverla esercitare, anche in ambito pubblico, per diffendere la terra, l'acqua e l'aria, doni di Dio Creatore per tutti, e, inanzitutto, per proteggere l'uomo contro il pericolo della distruzione di se stesso" (n°12). Il Messaggio infine, è un richiamo a tutti, fedeli cristiani e tutti gli uomini di buona volontà a riconoscere che esiste un rapporto stretto e "inscindibile (...) tra Dio, gli esseri umani e l'intero creato" (n°14).



« Si tu veux construire la paix, protège l’environnement ».

La consistance du Message du Pape Benoît XVI à l’occasion de la 43ème Journée Mondiale de la Paix est d’une clarté et d’une profondeur qui méritent l’attention de tous. En 14 numéros, le Saint-Père fait une synthèse de données à la fois théologiques, sociales, économiques et politiques d’une portée absolument universelle en établissant un lien logique entre la paix à cultiver et la protection de l’environnement dont l’urgence n’est plus à démontrer.

Nous avons jugé nécessaire de livrer le fruit d’une lecture circulaire du message. Le n°1 non seulement présente le thème, mais établit une comparaison et un lien étroit entre les nombreuses menaces qui nuisent à la vie de millions d’êtres humains et un « authentique développement humain intégrale à cause de l’action cruelle de l’homme (guerres, conflits internationaux et régionaux, actes terroristes et violations des droits de l’homme) » avec les menaces par « le manque d’attention – voire même par les abus – vis-à-vis de la terre et des biens naturels ». En qualifiant l’homme et la femme de «fidèles intendants de Dieu lui-même » (n°6), le Pape a tenu à réaffirmer leur supériorité « sur les autres êtres vivants », question de contrer la charge idéologique d’une « vision égalitariste de la dignité de tous les êtres vivants » et donc « un nouveau panthéisme aux accents néo-païens qui font découler le salut de l’homme de la seule nature, en son sens purement naturaliste. » (n°13). Pour le Saint-Père, la responsabilité de tous sur la protection de l’environnement est une urgence à double dimension : la responsabilité personnelle (donc individuelle) et la responsabilité collective qui conditionnent la construction d’un monde pacifique (n°14).

Etablissant un lien étroit (d’interdépendance) entre « la lutte contre la dégradation environnementale et la promotion du développement humain intégral » (n°10), le Saint-Père fait une multitude de propositions concrètes à tous et à chacun, mais en touchant de manière précise les responsables des nations et de la communauté internationale. Entre autres propositions, il y a par exemple la nécessité « d’un équilibre entre propriété privée et la destination universelle des biens (…) entre la main de l’homme et la fécondité de la nature » (n°8) ; la nécessité d’établir « une authentique solidarité à l’échelle mondiale, inspirée par les valeurs de la charité, de la justice et du bien commun » (n°10) ; le besoin urgent de « politiques nationales ambitieuses » appuyées par la communauté internationale pour résoudre la crise écologique actuelle (n°10) ; la nécessité d’un « changement effectif de mentalité qui pousse chacun à adopter de nouveaux styles de vie » à travers l’éducation « à construire la paix à partir de choix de grande envergure au niveau personnel, familial, communautaire et politique » (n°11). En éclairage aux difficultés que rencontrent les sommets internationaux des Nations Unies sur le réchauffement climatique (rappelons l’échec de la mise en application du protocole de Kyoto et le goût d’inachevé laissé par le récent sommet de Copenhague), Benoît XVI a rappelé le besoin d’une « vision large et globale du monde; un effort commun et responsable pour passer d’une logique centrée sur l’intérêt nationaliste égoïste à une vision qui embrasse toujours les besoins de tous les peuples ». (n°11) En clair, pays industrialisés, pays émergents et pays en développement doivent prendre conscience de leurs responsabilités, chacun à son échelle. Et comme pour souligner (en sous-entendu) les efforts du président américain Barack Obama en faveur du désarmement, le Pape a rappelé la nécessité d’un « consensus global » en faveur d’un monde privé d’armes nucléaires (n°11). Il a par ailleurs tenu à rappeler la responsabilité publique de l’Eglise, experte en humanité, vis-à-vis de la création « pour défendre la terre, l’eau, l’air, dons du Dieu Créateur (…) et surtout pour protéger l’homme du danger de sa propre destruction.»

Sur le plan conceptuel, Benoît XVI aura innové en insistant sur la mise en place d’une solidarité intergénérationnelle (aspect de la solidarité universelle – responsabilité des générations actuelles vis-à-vis des générations à venir) (n°8) ; la nécessité morale d’une solidarité intra-générationnelle « spécialement dans les relations entre les pays en voie de développement et les pays hautement industrialisés » (n°8) ; un lien étroit entre « la protection de l’écologie humaine » et l’écologie environnementale (n°12). En communicateur institutionnel averti, il a présenté la crise écologique actuelle de la planète comme une opportunité historique « pour élaborer une réponse collective destinée à convertir le modèle de développement global selon une orientation plus respectueuse de la création et en faveur du développement humain intégral » (n°9) ; tout en rappelant le devoir des médias dans tout ce travail, qui est celui de proposer « des modèles positifs dont on puisse s’inspirer » en matière d’éducation à la protection de l’environnement.

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