vendredi 6 décembre 2013

Le Décret sur les moyens de communication sociale célèbre ses 50 ans.




L
e 4 décembre 1963, le Pape Paul VI promulguait le Décret conciliaire Inter mirifica sur les moyens de communication sociale, en même temps que la Constitution sur la liturgie. Le 4 décembre 2013, l’Eglise a célébré les 50 ans dudit Décret. A cette occasion, un colloque a été organisé dans la Salle Paul VI de l’Université Pontificale du Latran à Rome, sous le haut patronage du Conseil Pontifical Pour les communications sociales, la Conférence Episcopale Italienne (CEI) et le Vicariat du Diocèse de Rome.

I
ntitulé en italien « Inter Mirifica: Cinquant’anni tra le meraviglie » (“Inter mirifica : cinquante ans parmi les merveilles”), le colloque a accueilli d’éminents intervenants parmi lesquels le Président du Centre de télévision du Vatican, Mgr Dario Edoardo Maria Viganò, le Secrétaire Général du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales, Mgr Paul Tighe, le Professeur Philippe Chenaux, historien et Responsable du Centre d’Etudes et de Recherche du Concile Vatican II de l’Université Pontificale du Latran, le Professeur Federico Ruozzi, de la Fondation pour les Sciences Religieuses de l’Université de Bologne, ainsi que les Directeurs de Communication de la Conférence épiscopale italienne et du Diocèse de Rome.

D
ans son mot introductif, Mgr Claudio Maria Celli a mis en relief le fait que le Décret sur les moyens de communication sociale soit né à un moment où les Pères conciliaires n’avaient pas encore une grande attention sur les moyens de communication, ce qui en explique l’évaluation négative que plusieurs d’entre eux en ont fait aux dires de certains historiens et spécialistes du Concile Vatican II. Il a toutefois conclu en faisant noter la dimension prophétique du document, lequel a inauguré un processus qui au bout de 50 ans connaît une évolution exponentielle et prometteuse. A son tour, le Président du Centre de télévision du Vatican a mis en relief le fait que sur le plan statistique, le Décret Inter mirifica soit le document conciliaire qui a enregistré le plus grand nombre de "non" au vote finale. Tandis que l’historien Philippe Chenaux fera noter que le Décret est non seulement un point de départ, mais aussi le point d’arrivée d’une longue histoire entre l’Eglise et les outils de communication.

M
ettant en évidence la grande différence du contexte socioculturel ambiant entre 1963, année de promulgation du Décret, et 2013, le Secrétaire Général du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales a quant à lui tenu à relever les nuances et les insuffisances ayant caractérisé l’enseignement du Décret Inter mirifica notamment sur la vision instrumentale des médias ; le rôle des laïcs et le rapport entre l’Eglise et le monde, tous deux des thèmes qui seront enrichis par la Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps.