vendredi 16 octobre 2009

Quelle femme pour quelle Afrique et quelle Afrique pour la femme ?

Sinodo: qual'Africa per la donna e quale donna per l'Africa ?

« Educare un uomo è educare solo una persona, mentre educare una donna significa educare una famiglia. ». Sono parole sagge dal discorso di Mgr Sulumeti, vescovo keniota di Kakamega – che lo scorso 10 ottobre 2009 ha interpellato i suoi pari e tutta l’Africa a curare l’educazione della donna perché da loro dipende il benessere dell’intero continente. Affermarlo è un gran bene, ma realizzarlo è una necessità visto la grande ingiustizia di cui le donne molto spesso sono vittime in vari parti del continente. Oggigiorno esistono ancora etnie e culture dove la donna è buona solo per il matrimonio, la cucina, i lavori di casa e il parto. Questa ingiustizia danneggia lo sviluppo del continente e solo gli Africani stessi la possono cambiare anziché puntar un dito accusatore verso i potenti di questo mondo che di sicuro hanno una loro responsabilità in altre sventure del continente africano…


« Si l'on éduque un homme, on éduque une personne, si l'on éduque une femme, on éduque une famille », a ainsi affirmé Mgr Philip Sulumeti - évêque kenyan de Kakamega, le 10 octobre 2009 - dans son intervention devant les participants aux travaux du Synode des évêques pour l'Afrique. "Si l'on éduque des femmes, a ajouté le prélat, on éduque une nation".

Réunies autour du Saint-Père au Vatican depuis le 04 octobre dernier dans le cadre de la 2ème Assemblée spéciale pour l’Afrique des évêques, les Eglises d’Afrique réfléchissent sur les voies et moyens qui pourraient permettre à ce continent de connaître enfin la justice, la réconciliation et la paix, ou tout au moins le répit et un minimum d’harmonie sociopolitique et économique. Il est temps en effet que la conscience africaine rongée depuis des décennies par la corruption et les manipulations intestines se regarde sincèrement dans le miroir pour identifier ses propres handicaps. L’Afrique doit se réconcilier avec elle-même pour plus de justice et de paix, paramètres essentiels pour un développement intégral du continent.

L’une des solutions serait par exemple une sérieuse valorisation de la femme africaine, véritable moteur de la vie et de l’équilibre familiale et socioéconomique de nos pays. Tenez par exemple : il ressort des statistiques de la FAO que 80% de la nourriture en Afrique est produite par des femmes dans les pays où l’agriculture nécessite une main d’œuvre importante. Somme toute, elles sont à la fois mères, épouses et époux parce qu’elles doivent généralement faire le possible et l’impossible pour nourrir la famille, faire des plantations, porter et supporter une grossesse de neuf mois, se soucier de l’éducation des enfants, etc.

Tandis que, dans certaines contrées en Afrique, les filles n’ont toujours pas accès à l’école, les paroles de Mgr Sulumeti suggèrent l’abolition d’une injustice qui fait de la femme africaine une personne bonne qu’à faire des enfants et la soupe à la maison ! C’est l’occasion favorable de se poser sincèrement la question « quelle Afrique pour la femme d’aujourd’hui et quelle femme pour l’Afrique d’aujourd’hui et de demain ».