mardi 19 janvier 2010

Visite de Benoît XVI à la Synagogue de Rome : clarté sur des liens pluridimensionnels

Visita del Santo Padre alla Sinagoga di Roma: tra spiritualità e umilità, umanità e verità


Sui passi del predecessore, Giovanni Paolo II, Benedetto si è recato alla Sinagoga di Roma lo scorso 17 gennaio 2010. Tra preghiera, ricordi dolorosi che marcarono sia gli Ebrei che l'Europa e le radici comuni che legano i Cattolici e i Giudei, il Papa nel suo discorso ha centrato l'attenzione non sulle differenze ma sull'eredità comune. Tra gli Ebrei e i Cristiani esiste ormai un dialogo "irrevocabile", che va mantenuto, rinforzato e arricchito grazie alle fonti etiche del Decalogo a favore dell'intera umanità...

 Le pape est resté sobre et humble dans ses mots lors de la visite à la Synagogue de Rome le lundi 17 janvier 2010. Dans un discours en 10 parties, le Saint Père est tout de suite entré dans le terrain théologique et spirituel, comme pour rappeler d’entrée de jeu qu’il n’y est pas allé remplir une pure formalité, mieux encore pour dépolitiser cette visite qui rentre avant tout dans le cadre du dialogue entre deux religions aux racines communes et deux peuples ayant en commun en énorme héritage spirituel et humain.
 Un bref mais riche rappel a été fait sur le rôle joué par son illustre prédécesseur Jean-Paul II qui, il y a 24 ans, « voulut offrir une contribution décisive au renforcement des bonnes relations entre nos communautés, pour surmonter toute incompréhension et préjugé. » Il a par ailleurs souligné le rôle capital joué par le Concile Vatican II dans le rapprochement entre Juifs et Chrétiens. Benoît est plusieurs fois revenu sur les actes éminemment symboliques posés par Jean-Paul dans la réconciliation entre ces deux peuples et la lutte contre l’antisémitisme. En rappelant les douloureuses plaies de la shoah, il a accusé l’oubli du Créateur, la mise de l’homme au centre de l’univers et l’absolutisation de l’Etat, causes principales de l’horreur de la planification de l’extermination de tout un peuple par le régime nazi du Troisième Reich. Alors que le reproche des « silences » de son prédécesseur Pie XII refait surface dans les médias, il a évoqué la douleur de la déportation le 16 octobre 1943 de 1 021 Juifs romains vers les camps d’extermination ; tout en rappelant le rôle joué par des Catholiques italiens pour « secourir les Juifs traqués et en fuite, parfois au risque de leur propre vie » et l’action de secours « souvent cachée et discrète » menée par le Siège Apostolique. La leçon que le Pape tire de ces tristes événements est que leur souvenir « doit nous pousser à renforcer les liens qui nous unissent pour que croissent toujours davantage la compréhension, le respect et l'accueil. »

 Alors qu’à notre époque l’on tend toujours à rappeler ce qui sépare ou oppose les hommes, le pape a plusieurs fois rappelé le riche héritage commun, source de la proximité et de la fraternité spirituelles entre Juifs et chrétiens que l’on trouve dans la Bible : le même Dieu, révélé dans l’Ancienne Alliance au peuple hébreux, puis par Jésus Christ à toute l’humanité dans la Nouvelle Alliance ; les « Dix Paroles » ou Dix Commandements, « flambeau de l'éthique, de l'espérance et du dialogue, étoile polaire de la foi et de la morale du peuple de Dieu, et il éclaire et guide également le chemin des chrétiens ».

 Dans la perspective que le dialogue entre Catholiques et Juifs ne soit pas emprisonné dans un formalisme sans contenu, Benoît a mis en relief trois domaines de collaboration et de témoignage importants tirés des Dix Commandements pour notre époque : « reconnaître l'unique Seigneur, contre la tentation de se construire d'autres idoles, se faire des veaux d'or » ; « le respect, la protection de la vie, contre toute injustice ou tout abus de pouvoir, en reconnaissant la valeur de toute personne humaine, créée à l'image et à la ressemblance de Dieu » ; « conserver et de promouvoir la sainteté de la famille, où le « oui » personnel et réciproque, fidèle et définitif de l'homme et de la femme, ouvre l'espace pour l'avenir, pour l'authentique humanité de chacun, et s'ouvre, dans le même temps, au don d'une nouvelle vie ». Deux institutions cadres évoqués par le Pape rendent plus visible le dialogue entre Juifs et Catholiques : le Comité international conjoint catholique-juif et la Commission mixte du Saint-Siège et du grand rabbinat d'Israël, laquelle a tenu ici à Rome le lundi 18 janvier 2010 sa IXème rencontre sur : « L'enseignement catholique et juif sur la création et l'environnement ».

 Enfin de compte, le Pape a rappelé l’énorme responsabilité qui repose entre les mains des hiérarchies des communautés catholique et juive pour le bien de tous les humains : « C'est à nous qu'il revient, en réponse à l'appel de Dieu, de travailler afin que demeure toujours ouvert l'espace du dialogue, du respect réciproque, de la croissance dans l'amitié, du témoignage commun face aux défis de notre temps, qui nous invitent à collaborer pour le bien de l'humanité dans ce monde créé par Dieu, le Tout-Puissant et le Miséricordieux. »






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