Dopo 23 anni di coma "vegetativo", si torna a vivere
"Non mi scorderò mai del giorno in cui hanno scoperto ciò che non andava bene in me - era la mia rinascita". Così parla Ben Houben, belga di 46 anni, risvegliato dopo 23 anni di coma detto "vegetativo" grazie al dottor Laureys, capo gruppo di ricerca del "Coma Science Group" e del dipartimento di neurologia all'Università di Liege in Belgio. Con questo ci torna in mente l'esecuzione sentenziale lo scorso 9 febbraio di Eluana, mentre ci chiediamo se non serve di avvertimento ai militanti del "diritto a morire nella dignità" che, con le loro decisioni, privano del diritto alla vita a qualcuno che un giorno potrebbe tornare a vivere e ad amare se stesso così come è.
« Je n’oublierai jamais le jour où on a découvert ce qui n’allait vraiment pas en moi – c’était comme ma seconde naissance. (…) Je veux lire, parler avec mes amis via l'ordinateur et profiter de ma vie maintenant que les gens savent que je ne suis pas mort. » Il s’appelle Ben Houben, belge aujourd’hui âgé de 46. Alors qu’il n’avait que 20 ans en 1983, un accident de voiture l’a plongé dans un coma profond que les médecins par erreur ont défini de végétatif. Il était bien conscient malgré la paralysie générale dont il était victime.
Le retour à la vie de Ben Houben est une nouvelle d’envergure mondiale qui non seulement redonne espoir à notre monde ultrapessimiste, mais aussi suscite pas mal d’interrogations. Alors que les mouvements pro life e ceux qui promeuvent le droit de mourir dans la dignité se multiplient, l’on ne peut ignorer que la science, par le fait même qu’elle est en évolution, ne maîtrise toujours pas l’être humain dans toute sa complexité.
Le retour à la vie de Ben Houben fait renaître dans nos esprits la douleur de « l’exécution médicale » le 9 janvier dernier de Eluana Englaro, cette jeune italienne qui après un tragique accident de la route, est restée en état de « coma végétatif » jugé irréversible par les médecins. A la demande de ses parents, la Cour d’Appel de Milan a tranché en faveur du débranchement d’Eluana, sentence exécutée en février dernier. Dans une lettre ouverte adressée aux hautes autorités de la république italienne le 4 mars 2004, la famille Englaro a évoqué « le droit à la liberté de thérapie » pour exiger le débranchement de la sonde qui maintenait leur fille en vie ; car pour eux elle n’était plus capable ni de vouloir ni d’entendre. Aujourd’hui le cas de Ben Houben ne nous oblige-t-il pas à plus de prudence quand à la mise à mort volontaire éventuelle de personnes jugées en état de coma « permanent » ou « irréversible » ?
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